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PRAGUE-BUDAPEST 2011

Un voyage inattendu de PLANET ROLLER : Prague et Budapest du 4 au 11 août 2011

Quelques photos de Georges ici :

Prague :

https://picasaweb.google.com/117787...

Budapest :

https://picasaweb.google.com/117787...

quelques photos d’Elisabeth ici :

https://picasaweb.google.com/100388...

et les photos de Christophe :

Prague : https://picasaweb.google.com/117787...

Budapest : https://picasaweb.google.com/117787...

Merci aux "photographes" pour toutes ces photos superbes !

J’ai toujours rêvé d’aller à Budapest. Depuis mon enfance cette ville m’attirait. Elle représentait dans mon esprit la grande ville, et la ville en Europe et en Orient ! Quant à Prague, adolescente j’allais rôder à la gare de l’Est et au bout du quai il y avait un train tout vert et un peu poussiéreux (il parcourait l’Europe quand même !) qui partait pour …Praha ! Prague ! Il me donnait juste l’envie de sauter dedans !

Ce jour est arrivé é é é !! …même si c’est en avion que nous avons gagné Prague puis Budapest.

Préambule :

Voici en quelques lignes le pourquoi et le comment de ce voyage :

La Mairie de Paris a proposé, en cette année de l’Europe, une subvention (conséquente) aux associations qui proposeraient un projet de rencontres entre jeunes Européens. J’ai eu cette information par ma Maison des Associations préférée et je me précipite sur mon ordinateur pour rédiger le dossier car j’ai une « relation roller à Prague » qui est à Paris en ce moment ! Nous commençons les réunions et autres formalités ensemble et tout laisse présager un heureux déroulement du projet.

Notre idée : « Rencontre entre les rollers Tchèques et Slovaques et les rollers Parisiens » . Nous imaginons un périple de Prague à Bratislava en passant par Brno où se trouve un circuit qui est ouvert aux rollers en août, comme l’est le circuit des 24 heures du Mans chez nous en juin !

Le temps passe et notre subvention ne nous est pas attribuée… les rollers n’intéressent pas…et ma « relation roller » de Prague interprète alors « pas de subvention pas de voyage » ………aieaieaie !

Pourtant j’ai déjà 3 participants qui sont bien chauds pour « partir avec moi » et je ne veux pas les décevoir car ils ont bloqué leurs congés.

Que faire toute seule ? Je ne connais ni Prague qui est juste réputée pour ses pavés. Ni Brno, je me vois mal aborder cette ville seule avec mon petit groupe car les rollers locaux (que je ne connais pas sauf par l’intermédiaire de ma « relation ») sont soudain en vacances, ni Bratislava où j’aurais sans doute pu trouver asile car j’y ai de lointaines connaissances mais je m’y prends vraiment tard ; pour ma décharge tout était prévu avec ma « relation à Prague », au demeurant une très charmante fille à qui je conserve toute mon amitié car vous allez voir tout s’est arrangé bien mieux que je n’aurais jamais pensé et je dois dire maintenant que j’ai réalisé le voyage de mon rêve avec un groupe du tonnerre !

Nous sommes déjà en juin, je retire donc ce voyage du programme Planet Roller afin de ne pas me retrouver avec un groupe important à gérer, seuls ceux qui sont déjà engagés seront du voyage ! Nous serons cinq au total : 2 garçons : Georges et Christophe, et deux filles : Dominique et Elisabeth, et moi. Et tous sont déjà partis avec Planet Roller, nous nous connaissons ! Puis je change le plan du voyage : nous irons à Prague en avion, puis à Budapest en train depuis Prague et retour sur Paris en avion depuis Budapest ! C’est simple !

Le voyage Sur internet nous prenons nos billets d’avion ensemble. Plus de recul possible ! J’appelle mon frère à la rescousse car il a souvent résidé à Prague pour ses études, il me met en relation avec Maria, une dame qui loue des chambres en ville.

Maria est à Berlin pour quelques jours mais elle nous prépare un accueil des meilleurs ; un de ses amis est à l’aéroport pour nous accueillir, avec un taxi suffisamment grand pour nous ramener en ville, tous les cinq (le club des Cinq) et nos bagages (pas trop lourds, nous avons voyagé « low cost »), en centre ville à travers un paysage verdoyant peut être à cause de cette pluie fine qui ne cesse de tomber ? … quelle fraîcheur ! Avant de partir nous avons regardé la météo qui etait bien pessimiste et pourtant maintenant je peux affirmer qu’il a fait …….le temps idéal pour visiter, tout le temps !

Maria a mis à notre disposition deux chambres dans son appartement au centre de la vieille ville, les garçons sont dans une chambre (et même dans le même lit, on ne s’y attendait pas, personne n’ose y redire et finalement pour 3 nuits on s’en remettra, les filles c’est pareil, 2 sont dans le même lit et la 3eme dans un lit de camp à la barre de fer au milieu, je le sais c’est moi, pourtant nous dormirons bien) bien sûr avec les randonnées à pieds que nous faisons sur les pavés : foin d’insomnies !



A peine nos sacs posés jeudi soir, nous partons à la conquête de la ville, la célèbre grande horloge, fierté de Prague est juste au coin de notre rue ou presque, et nous assistons déjà au passage des apôtres qui sortent de leur habitacle chaque heure de 9 h du matin à 9 h du soir ! C’est le rendez vous des touristes mais aussi des passants, cette place est une vraie splendeur, la maison de Kafka est à l’angle gauche et celle d’Einstein un peu plus loin à droite, on se sent bien entouré ! l’église St Nicolas avec ses deux tours pas exactement de la même hauteur, se trouve derrière les maisons du fond (le maître d’œuvre aurait-il abusé de la boisson ? c’est ce qu’on raconte), la statue de Jan Huss qui fut brûlé vif pour s’opposer aux mauvais chrétiens qui dénaturaient les principes de la parole du Christ et les croix en mosaïques sur le sol qui comptabilisent ses compagnons de martyre, juste devant les étals des boulangers et autres marchands de bonne chère http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Hus Se promener dans Prague c’est tomber à la renverse devant la beauté à chaque coin de rue ! Nous découvrons dès cette première soirée les nombreux clochers et avant la nuit le Pont Charles si célèbre ! Les petites rues du centre ancien présentent de nombreuses vitrines de souvenirs, les plus remarquables sont les marionnettes grande spécialité des Tchèques, ces marionnettes sont vraiment étonnantes d’expression, il y a ensuite les poupées russes bien alignées par ordre de taille et surtout les cristaux de Bohème si célèbres et si beaux. Ces boutiques sont ouvertes et illuminées, les vendeurs sont aimables et disponibles.

Le soir tombe et nous cherchons un restaurant car nous avons déjà beaucoup marché et revenir vers notre bercail ne se fera pas sans force !…. Une taverne en sous-sol nous accueille mais ce que je mange………. une petite semelle de …. viande, nageant dans la sauce et recouverte de confiture d’airelles et d’une noix de crème chantilly et accompagnéet de trois tranches de pain et pommes de terre écrasées ensemble…. Nous avons tellement faim ! Heureusement la bière est vraiment égale voire supérieure à sa réputation ! Et puis nous sommes si gentiment accueillis ! En revenant le coucher de soleil d’été et cette lumière féérique qui tombe sur un soir après la pluie illuminent le Pont Charles, c’est un spectacle grandiose, tout à fait bouleversant, nous nous attardons longuement entre les nombreux touristes de toute l’Europe et au-delà !

Pour notre premier jour nous avons la possibilité adoptée à l’unanimité, de partager une visite guidée demain matin.

Vendredi matin à Prague

La visite commence à 11h du matin et s’arrêtera 5 heures plus tard ! Mais personne n’abandonnera ce tour tant notre guide, Monika est intéressante. Après un premier petit déjeuner acheté au premier super marché connu (ah oui hier en passant nous avons vu des mûres énormes dans des barquettes ; le prix affiché est tellement avantageux que nous nous engageons résolument, mais surprise à la caisse, ce n’est pas le prix à la barquette mais au poids ! résultat nous payons le prix fort sans broncher ! Et le lendemain nous y retournons quand même pour faire les provisions de notre petit déjeuner, impossible d etrouver de la confiture sinon en petits pots d’échantillon à un prix ahurissant ! mais il reste du pain chaud et des viennoiseries car le beurre aussi nous égare, il existe toutes sortes d’erzatz parmi lesquels nous n’osons pas choisir !

A onze heures nous retrouvons Monika sur la Place de la Vieille Ville devant la grande Horloge dont le créateur aurait eu les yeux crevés son œuvre achevée afin de ne jamais la reproduire………… Le signe de reconnaissance de Monika est un parapluie rouge. D’autres guides attendent leurs « clients » avec des parapluies d’autres couleurs selon la langue de la visite ! Pour nous ce sera en anglais et notre petit groupe est composé de Danois, Allemands, Anglais et nous les Français.

Promenade et explications dans le quartier juif de Prague, les différentes synagogues, et celle qui renferme les dessins d’enfants que la maîtresse d’école, déportée avec ses petits élèves, a fait faire et a réussi à conserver ! Étape très émouvante comme bien d’autres dans ces circonstances car Prague a beaucoup souffert et nous verrons bientôt que Budapest en a autant à son histoire.

Ces dessins nous les verront demain en allant découvrir le parc Vysehrad, car une exposition en plein air retrace cette histoire douloureuse en présentant sur chaque panneau l’histoire personnelle des personnages réels, leurs photos, leurs documents, leurs identités. Mais aujourd’hui nous marchons avec Monika, le mur de John Lennon en face de l’Ambassade de France, beau voisinage pour notre pays des Droits de l’Homme. Ce mur attire les graffeurs et les fans de John Lennon qui apposent leur signature (space invedor est passé là il y a peu de temps !). Le seul roller que nous croiserons à Prague, est un grand Italien (encore plus grand avec ses rollers aux pieds) il signe sur le mur (en haut !) et nous lui parlons ; il vient d’acheter ses rollers … dans une station de métro (où se trouve sans doute un « magasin » ? ), il a des K2 dont il garde la boite avec lui, il est à Prague depuis quelques jours mais pour six mois, et en rollers il pensait parcourir la ville et s’en faire une idée plus rapidement ! Il ne savait pas pour les pavés ! il repart en trébuchant…..

Nous montons au château, siège du gouvernement et panorama sur la ville et sur l’Histoire. Le château serait le plus vaste d’Europe si on comptabilise les bâtiments, car il n’y a pas de parc ni de jardins, mais des murs bien anciens et une vue vraiment splendide. Monika nous quitte dans cet endroit où nous ne finiront jamais de tout voir !

C’est le quartier Hradcany : multitude de ruelles et ce château royal dominé par la cathédrale St Guy visible du Pont Charles la nuit ! (le jour aussi mais la nuit tout ces monuments sont illuminés et c’est encore plus beau !) sans compter les feux d’artifice qui nous seront offerts chaque soir ! Non loin du château une abbaye est réputée pour sa bière brassée par les moines, nous allons y faire un tour et la goûter ! Le lieu et ce que nous pouvons y déguster valent bien le détour, très belle abbaye et brasserie avec ses cuves en cuivre, l’endroit est reposant et beau (ce qui n’est pas le cas des serveuses, mais pas de médisances !)

Nous redescendons donc au plus petit rythme possible pour profiter de toutes ces maisons aux couleurs tendres, des sculptures, angelots, bas-reliefs de toutes factures qui ornent chaque maison. Monika nous a fait remarquer des anneaux dorés et autres bas-reliefs sur les linteaux des portes, ces sculptures servaient de point de repère pour se donner rendez vous !

Notre deuxième dîner est presque pire que le premier et de ma faute ! Nous déambulons tellement que je m’arrête à un moment donné devant une terrasse qui semble sympathique et qui affiche un menu « touristique » à un tarif raisonnable (il ne faut pas croire que tout est peu cher, les prix sont plus raisonnables que chez nous mais… bon, c’est partout pareil, ça augmente ! Nous serons « piégés » par la musique en terrasse, (du jazz !), impossible de discuter avec le serveur qui nous place à table pendant la musique….. et à nouveau je me retrouve avec une viande indéterminée nageant dans la sauce blanche et accompagnée de cinq rondelles de pain blanc ! Comme on a très faim………….. ! Après ce dîner clôturé par une glace vanille et chocolat issu du communisme (je parle en comparaison des glaces Coppelia à la Havane) nous marchons jusqu’à l’endroit où Jan Palach, s’immola devant les chars russes qui entraient dans Prague en février 1968 ! La mémoire de son acte me paraît un peu petite, je cherche le « monument » et nous ne verrons qu’une petite plaque entourée de buissons, cet événement m’avait beaucoup marqué en son temps car je l’avais vu à la télévision et je ne l’ai jamais oublié (pas comme les Praguois on dirait, mais quelle médisante je fais !)…. je suis évidemment abasourdie comme ici aussi l’argent et ses séductions clinquantes est devenue la valeur absolue ! surtout dans ce quartier qui s’appelle « les champs Elysées de Prague » !

Samedi et déjà notre dernier jour entier à Prague ! Maria nous emmène à la gare centrale au pas de charge, retenir nos places de train pour demain ! La gare est un bâtiment moderne, construite par un architecte Italien il y a moins de deux ans, et le quartier est peu recommandé (comme souvent pour les gares) mais nous verrons bientôt l’ancienne gare de Prague en montant un escalier sur le côté, avec ses stucs et sa magnificence désuète, et qui sera heureusement bientôt restaurée, sans doute celle où je serais arrivée si j’avais sauté dans le train verdâtre de la gare de l’Est autrefois !.



Maria nous emmène au Lucernia, un grand centre de rendez vous : cafés, cinémas, magasins dans ce cadre années 1930 très cosy. Après un moment de détente et de meilleure connaissance entre nous et Maria autour d’un verre dans le grand café désert (mois d’août ?), en redescendant l’escalier mécanique Maria s’arrête devant un petit magasin où je trouve … la robe de mes rêves ! et à un prix qui ne laisse pas d’hésitation, elle est rose fuchsia avec un imprimé de hamburgers et de rollers et il y a une capuche doublée de fausse panthère ! et ne riez pas elle me va très bien et elle est très drôle ! je l’achète après approbation du groupe !

Puis nous partons vers le parc Vysehrad … à pieds, la ville est chaude et déserte car c’est le sabbat et Prague est une ville où presque tout est fermé el samedi !



Les églises aussi mais il est possible de voir les intérieurs de style baroque très bien entretenus, à travers une vitre et un grillage ! Nous voyons ainsi St Ignace de Loyola ou St Cyrille et Méthode, nous n’avons pas pu déterminer, devant un parc où nous croisons les premiers policiers (vraiment bien armés et enfouraillés !) que nous rencontrons, ils admirent avec nous une machine étrange : une œuvre d’art moderne, qui produit d’énormes bulles de savon ! . Nous arrivons à Vysehrad face à l’Eglise et au marchand de glaces ! ce parc est le poumon des Praguois les jours fériés. Au bord du parc se trouve le cimetière où sont enterrés Anton Dvorak et de nombreux artistes, la vue sur Prague est spectaculaire.

Nous marchons le long du fleuve pour rentrer, un chanteur sur une estrade anime le quartier, il chante des chansons californiennes des années 1970, je fais danser Dominique mais Christophe prend le relais (Dominique est une fille !) tout est joyeux surtout le soleil qui nous raccompagne. Derrière nous le mur est parsemé de caméras ! Y en a-t-il une qui fonctionne ? Nul ne saurait dire ! Le déjeuner a été escamoté ; grand bien nous fasse car nous allons dîner tôt et cette fois dans un fameux restaurant, pourtant il se trouve au coin de notre rue de résidence ! Maria nous l’a indiqué comme le moins cher de Prague et il est vraiment le meilleur ! Notre jarret de porc est un délice et comme nous avons trouvé nos portions congrues ces derniers temps, nous commandons un délire de légumes frais et autres plats que nous aurons trop de mal à finir ! Les yeux plus grands que le ventre !

Il est encore tôt après ce dîner gargantuesque nous allons réaliser un projet que nous formulons depuis notre arrivée dans cette ville de culture et de beauté : une soirée vraiment mémorable ! Chaque soir nous avons parlementé sur la possibilité d’assister à un concert de musique baroque dans une église. Ici c’est très populaire ; nous avons déjà en main plusieurs prospectus et soudain c’est le déclic, un concert de musique de chambre où nous entraîne un « rabatteur » qui nous fait un prix car le concert commence dans cinq minutes. Il nous emmène en courant à travers un dédale de petites rues que nous croyions connaître ! Et nous arrivons dans une salle ancienne et très belle, au plafond peint d’angelots et de fresques du 18éme siècle et dont l’acoustique va se révéler absolument parfaite.

Ce concert est le temps fort de notre séjour à Prague. Il concentre toute l’émotion de la musique jouée par des musiciens passionnés devant un public non moins enthousiaste. Une violoniste, deux alto et un violoncelle vont interpréter des œuvres de Haendel, Mozart, Scarlatti, Bach… jusqu’à ce qu’une cantatrice à la voix des plus envoûtante rejoigne cet orchestre de chambre et chante l’Ave Maria de Gounod puis le grand air de Carmen, nous sommes transportés.

A Prague l’art est partout, l’art ancien et baroque certes mais aussi l’art moderne : un tuyau d’évacuation des eaux de gouttière a un estomac en son milieu, une grosse poche grise le jour sur le mur au milieu du tuyau et la nuit cette poche est allumée et devient rosâtre, rougeâtre, … c’est un estomac. Plus loin au bout de la rue la statue d’un homme (en métal ou en polystyrène peint ce serait plus prudent) grandeur nature est accroché par la main à une poutre au dernier étage de la maison visible de trois rues, sa position fait froid dans le dos…à première vue on dirait un pendu…c’est l’art moderne au milieu du Prague historique.

Comment quitter cette ville si belle, si propre (partout des sacs rappellent la propreté aux maîtres des chiens, peu nombreux mais ils aiment leurs animaux), si émouvante par son histoire récente tragique mais dont on ne parle guère, le communisme est loin dans les esprits et la beauté a pris le dessus, qui s’en plaindrait ?

Quitter Prague :

Dimanche 7 août c’est le grand départ pour Budapest. Au petit matin de notre dernier jour nous partons acheter nos viennoiseries favorites dans une boulangerie repérée bien vite car notre supermarché aux mûres est loin et moins alléchant ! et cette boulangerie est un délice ! Elle sent le bon pain chaud à quelques rues de là… Nous allons jusqu’au Pont Charles une dernière fois car dès potron-minet le guide du routard nous dit qu’il est « vide », il ne l’est pas vraiment mais potron-minet est déjà loin aussi, il est 8 heures bien sonnées !

Nous sommes tous prêts à 9h30 pile. Nous aurons le temps car il va s’avérer que le train est à 11h39. Je croyais qu’il était à 11h08 car lorsque nous avons acheté les billets la veille il était 11h08 et cet horaire affiché sur les billets m’a trompé ! Maria ne veut pas nous mettre en retard, on ne le sait pas encore mais on ne risque rien de ce côté là ! Nous prenons donc le métro de Prague, il est assez beau et bien entretenu, pas de publicités ici dans les couloirs. Maria nous presse car il est de coutume d’attendre le métro 20 minutes ! Évidemment nous l’avons tout de suite, il n’y a qu’une station ! Et nous arriverons à la gare avec quasiment trois heures d’avance !

Maria reste avec nous jusqu’au moment où notre train arrive de Berlin, il est plein de jeunes bardés de sacs à dos impressionnants qui essaient de descendre tandis que les autres essaient de monter, quel bazar ! Nous sommes vite séparés, et sur le quai Maria nous fait des signes d’au revoir à travers la vitre mais aussi elle nous indique sur un papier écrit à la hâte où se sont dirigés les autres (cinq et déjà séparés !), ils sont vers vers l’arrière du train, nous verrons comment les rejoindre ! Un gros quart d’heure plus tard, Dominique et moi restons coincées dans un wagon surchargé entourées de jeunes couchés dans le couloir . Enfin un sms des autres nous invite à les retrouver dans un compartiment au bout du train. Les jeunes nous aiderons à nous y rendre en faisant passer nos bagages sur les têtes et même sur le fauteuil d’une petite fille handicapée installée faute de mieux dans le couloir. Bientôt nous sommes très bien installées dans un compartiment confortable en compagnie d’une jeune maman qui parle un anglais parfait, qui connait et aime Paris, et qui s’arrête à Brno pour rendre visite à sa mère, avec sa petite fille de cinq ans, très kitty kitty toute de rose vêtue, une vraie petite fée blonde très craquante !

Le train

Le paysage est bucolique, verdoyant, la voie est longée de pistes cyclables empruntées par les vélos du dimanche, plus loin une cascade au fond d’un lac accueille des baigneurs. Nous arrivons vers la Slovaquie. Et bientôt Bratislava, des immeubles vétustes et sans grand intérêt architecturel à première vue mais ceci est une vision de loin, de la gare qui ressemble au décor de « trains étroitement surveillés » http://fr.wikipedia.org/wiki/Trains...

et le train repart en poussant un peu, il s’arrête de plus en plus souvent, nous sommes en Hongrie maintenant, la grande plaine hongroise est là autour de nous avec les hordes de chevaliers magyars…. Je m’égare, maintenant ce sont des cultures et des bosquets, de la plaine quoi…

Au bout de notre wagon, le dernier du train, il y a une plate-forme avec une vitre qui donne sur la voie qui s’écoule derrière nous ! et soudain le Danube apparaît, large et bleu, impressionnant, c’est la première fois que je le vois, un château fidèle à la tradition est perché sur la colline de la rive opposée, celui de Dracula ?

Et puis nous arrivons à Budapest ! Il n’est même pas tard : 18h30 comme prévu ! Dans la gare de Budapest, une gare à quatre voies qui semble une petite gare d’avant la guerre, une gare pourtant qui accueille les trains venus de loin, et qui partent loin aussi, celui d’en face part pour Kiev ! Je suis tellement excitée d’être enfin à Budapest que je plante le groupe là avec les bagages sous prétexte de voir où nous sommes, et je m’élance dans la rue, la rue de Budapest ! Un immense chantier s’offre aux yeux juste en sortant de la gare et des maisons sales et poussiéreuses ! Je me rends au bureau des renseignements, appelons le comme ça, où une grosse fille me donne, non, me lance un plan de la ville et griffonnant les transports à prendre pour nous rendre à notre « hostel », notre résidence à Budapest, un hostel est un hybride d’auberge de jeunesse et d’hôtel qui va s’avérer très bien !

Notre hostel se trouve Raday street. Ici on parle anglais facilement, heureusement pour moi, nous n’arriverons pas à assimiler un seul mot de hongrois, je ferais mieux de ne pas m’en vanter… ! Changer de l’argent ? Ici c’est le forint hongrois en attendant l’euro que les Hongrois espèrent avec impatience, grand bien nous fasse car nos euros seront acceptés partout ou presque. Et prendre ces transports indiqués par ma guide de la gare ? On dirait que ce groupe est dans ma peau car ils s’élancent sur le trottoir avec les valises en décidant de prendre le transport au prochain carrefour, on verra bien ! Voilà une attitude aventureuse qui me plait lorsqu’on aborde un nouvel endroit, l’explorer à pied ! Sauf qu’avec nos valises on va faire quand même un chemin respectable et les roulettes de nos valises seront bien endommagées voire totalement mortes !

Mais nous arrivons et ainsi nous avons vus un peu cette ville dans le soir qui tombe. Nous nous sommes repérés sur un trajet qui resservira et nous avons même croisé un roller avec ses écouteurs sur les oreilles.

Notre hostel est très bien placé dans une rue animée, de moins en moins maintenant que la nuit est tombée et que nous ne sommes pas très bien équipés pour savoir exactement quel serait le meilleur chemin choisir : nous partons vers le fleuve, à l’oreille, mais de nuit nous ne voyons que la route à quatre voies qui le borde à cet endroit. Nous repartons alors vers notre rue car quelques restaurants (à touristes) sont encore ouverts et bien sûr nous avons faim ! La soirée est douce et nous goûterons notre premier goulash et la bière locale toujours top !

Nous sommes à Budapest

Budapest !! Budapest ce sont ces sources thermales avec leurs bains fascinants que je voyais sur des gravures et ces cafés littéraires où on dégustait des gâteaux au chocolat et du café viennois, plus tard j’ai appris le nom du gâteau : le « sacher torte » qui a pris tout son sens cette année au cours de notre voyage en Hollande car j’ai fait moi même, aidé des Allemands présents sur le bateau (voir « Best of Holland juillet 2011 » bientôt publié sur ce site), mon premier sachertorte.

Lundi 8 août 2011 nous partons à la conquête de cette grande ville fondée par St Etienne. Pour commencer nous pouvons prendre notre petit déjeuner dans la cuisine de l’hostel. Nous explorons les boulangeries du quartier, viennoiseries et confitures, ici on en trouve. Nous avons un frigidaire dans notre chambre et cette fois chacun a son lit !

Pour ce quatrième jour en Europe centrale avec nos pieds nous chaussons enfin nos rollers et nous partons en rollers. A l’autre extrémité de notre rue, c’est Kelvin st, avec l’église calviniste et des travaux en veux tu en voilà ! des mendiants aussi le long du mur où se trouve une chaufferie,,. en face de leur emplacement une exposition de photos retrace l’histoire du quartier.

Nous déambulons tranquillement dans des rues piétonnes ou semi piétonnes très bien aménagées, calmes et agréables où l’ancien côtoie le moderne, un ancien souvent bien sale et délabré. Budapest est polluée dit-on ; une usine de charbon enverrait ses poussières sur la ville, en effet l’air est sec et poussiéreux, mais il y a des arbres bien verts le long des avenues et de l’autre côté du Danube, à Buda nous verrons les sources Gellert et autres dans un paysage bien « praguois » ! Pest en effet semble souvent délabrée, mais Paris n’est-elle pas « nettoyée » sans arrêt et ainsi donne cette impression de non pollution ! ...

La ville est écrasante, les immeubles nous dominent, cette ville est vraiment impressionnante surtout venant de Prague si calme et intellectuelle. Enfin voici le Parlement, il est en ravalement et bien blanc sur un côté, le Danube est magnifique, bleu et large. Nous allons jusqu’à l’île Marguerite qui est un parc dédié aux activités comme le roller, ici des petites allées bétonnées pour patiner et des pelouses pour se reposer. Le pont pour accéder à l’île Marguerite est en travaux de restauration. D’énormes sculptures destinées à l’ornementation du pont sont entreposées sur une barge sur le fleuve, les ouvriers y travaillent, Budapest bourdonne et le bruit est incessant, les tramways sillonnent la ville constamment. Nous profitons donc d’une journée de repos dans ce beau parc, déjeuner un peu plus typique : un cuisinier est entrain de préparer une sorte de paella d’oignons que l’on peut accompagner de saucisses et de bretzels. Sieste sous un noisetier qui a dû subir les effets de Tchernobyl car il est gros comme un chêne et si nous le déclarons noisetier c’est qu’il produit des noisettes et elles sont grosses comme des poires !

La pluie menace et nous rentrons, en passant par la rue du 6 octobre (c’est le jour de mon anniversaire), nous croisons la statue de Ronald Reggan http://www.vosizneias.com/86492/201...



et grâce à la pluie nous nous arrêtons dans un café très agréable sur une terrasse confortable avec des canapés en cuir. Au passage nous remarquons sur les dossiers des fauteuils des petites couvertures pliées et posées là ; lorsque le temps fraîchit et que vous vous attardez vous pouvez vous couvrir ainsi et rester confortablement ! n’est-ce pas merveilleux ? le temps de boire un thé avec du miel de Hongrie ou une bière et de repartir sur un sol déjà sec !

Budapest et en particulier notre hostel est rempli de jeunes de tous pays et bien sûr de Français, ils sont là aussi pour le Festival Sziget, très célèbre, ce soir c’est le concert de Prince ! Nous parlons avec un d’entre eux qui nous indique un restaurant qui va devenir notre cantine ! Pourquoi changer lorsqu’on trouve la perle rare, en ce premier soir nous dînons si bien que cela se reproduira jusqu’à notre départ ! Le restaurant est situé rue Pipa non loin de notre hostel dans le quartier des Halles et de l’Université, nous sommes ! Il est aussi la cantine du personnel des Halles. Ce soir je mange un morceau de canard qui reste mémorable de perfection culinaire, avec purée de pommes de terre, oignons et choux rouges. A tour de rôle nous allons essayer tous les plats et desserts de la carte ! Pour digérer nous allons faire un tour sur le Pont Elisabeth : "Erzsebet hid" en Hongrois. Le vent nous emporte, le Danube est vraiment très large et le vent s’engouffre sur les ponts, je n’ose imaginer l’hiver !

Mardi 9 août, nous nous retrouvons dans notre cuisine où l’acoustique est vraiment déplorable ! Mais nous sommes là pour déguster nos viennoiseries, je vais les chercher à la superette du coin et le pain aux pommes de terre (tellement bon que j’en rapporterai à Paris) dans la boulangerie un peu plus loin, petites promenades matinales pour voir le soleil qui donne déjà sur l’Eglise d’en face avec sa petite terrasse tenue par le marchand de journaux, plutôt bouquiniste. Il y a aussi un distributeur de billets de banques en face de l’hostel et juste à côté chaque matin nous avons vu une grande queue de personnes toutes différentes qui attendaient en lisant des journaux, est-ce la sécurité sociale locale ? l’ANPE locale ?

Nous prenons un ticket « pass 3 jours » pour les transports, nous ne serons jamais contrôlés mais on nous a prévenu : les contrôleurs ne plaisantent pas ici (comme si à Paris on n’était pas habitués !) et de toutes façons aurions-nous imaginer de prendre les transports sans les payer ? Jamais ! La preuve nous avons parcouru la ville à pieds le premier soir car nous ne savions pas comment payer notre tram ! Ce billet nous permettra de prendre tous les transports y compris le bus qui nous emmènera à l’aéroport ! Alors on commence par prendre celui qui nous emmène à la place des Héros, cette grande place bien plus grande encore que je ne l’imaginais mais à Budapest vraiment tout est gigantesque, et au-delà de cette place fameuse se trouve le parc Varosliget et les bains Szechenyi où nous avons prévu de barboter cet après midi !

La statuaire à Budapest c’est vraiment à tomber parterre ! Les statues sont immenses et tellement représentatives, ce sont les statues des héros qui ont fondé le pays et la ville. Elles nous regardent de haut et sont très impressionnantes, et ce n’est pas seulement sur cette place des Héros que les statues nous regardent de leur hauteur, partout la statuaire est remarquable.

Il fait un temps radieux, nous entrons dans le parc et une exposition très cotée s’offre à nous, pour commencer les photos des pavillons restaurés, avant après, oui il y a un travail de restauration architecturale parfait. Les œuvres exposées sont drôles : une maison retenue par des cordages et qui trempe dans le lac à moitié immergée. En contournant le lac ce sont des objets de toutes sortes qui sont exposés dans l’eau et que l’on peut visiter en barque !

Dans le parc se trouve le grand musée d’ethnographie et la petite église catholique que l’on peut visiter en échange de 0,50 E versé à trois matrones qui gardent les lieux, elles sont assises à côté des lions en pierres sur lesquels les enfants grimpent et se font photographier !

Plus loin c’est un théâtre, ancien site communiste ? qui semble désaffecté mais bien gardé par de multiples caméras comme nous en avons vu si souvent tant à Prague qu’ici ! Et nous arrivons aux bains mythiques ! Nous avons faim mais une surprise est prévue pour le goûter et dès que nous serons dans cette eau miraculeuse nous oublierons cette faim très vite. Les bains sont immenses et de nombreuses piscines offrent chacune une température différente ou un remous, et de nombreux sauna et bains turcs dont les portes s’ouvrent sans cesse car les jeunes qui viennent au Festival Sziget sont aussi aux bains et il y a vraiment du monde, mais un monde joyeux et cette journée est marquée par l’entrée au sauna où je me trouve avec Georges et Christophe de…. Mehdi qui était avec nous en Tunisie en mai. Mehdi est là pour le festival et je le savais mais se trouver ici justement dans ce sauna là ! Nous aurions voulu nous retrouver à Budapest que nous n’aurions pas fait mieux ! J’en trépigne de joie mais j’ai aussi trop chaud ! alors à bientôt Mehdi !

Après ce bain somptueux, c’est la « surprise » ! J’ai dans l’idée d’emmener mon petit groupe déguster le fameux sachertorte dans un café littéraire (voir plus haut) et je cherche dans le guide car je ne sais vraiment pas où ni comment malgré mon amour de cette ville. Je trouve le café New York dans un prospectus et comme je veux faire une surprise je les emmène sans en parler bien qu’ils aient tous deviné. Mais ce qu’aucun de nous n’a deviné c’est le luxe de l’endroit, moi-même je suis soudain un peu déstabilisée, est ce vraiment dans un endroit aussi grandiose que nous voulons découvrir la « vie littéraire » budapestoise ? Car vie littéraire il n’y a pas vraiment mais beauté des lieux oui !

Dans des cas comme celui-ci il faut avoir l’air d’avoir tout prévu aussi j’entre d’un pas décidé, bien que cela ne trompe personne, et nous sommes accueillis par un gentil serveur qui nous installe au fond et très vite, car c’est l’heure du thé, les tables se remplissent, même une jeune femme déguste toute seule un énorme gâteau à la table voisine ! Oui on vient ici sans manière et c’est un moment mémorable, nous sommes tous enchantés car nous ne fréquentons pas d’endroits aussi beaux chez nous, d’ailleurs c’est dommage, c’est une bonne idée de se faire plaisir ! On se rattrape ici ! Donc sachertorte, gâteau au fromage, oui c’est une spécialité hongroise et il y a des années à Paris on ne trouvait ce gâteau devenu si populaire, qu’à la grande épicerie hongroise de la rue Pavée. Et un autre gâteau paradisiaque et du thé, du chocolat viennois, du café ! le bonheur ! Et après la visite des lieux et les photos dans les canapés et autres immenses fauteuils nous partons acheter une valise pour Elisabeth (oui ses roues sont mortes, c’est le trajet gare-hostel du premier jour) et ainsi nous découvrons la très belle gare Nyaguti construite par Eiffel, Gustave Eiffel nous dit un gentil hongrois qui voit vite que nous sommes français !

C’est aussi l’occasion de visiter le « centre commercial », je suppose que Budapest offre des magasins plus beaux encore mais nous ne verrons que celui-ci, la mode y est vraiment très banale et les objets sans grand intérêt pour la parisienne que je suis, y a-t-il ici des magasins comme nos Galeries Lafayette ? Je ne sais pas, les magasins « luxueux » que nous avons pu voir sont les mêmes que chez nous : Hugo Boss, Emporio Armani, Dolce Gabbana… mais le café New York je ne sais pas si nous avons ! Il est réputé parmi les plus beaux et plus luxueux du monde, on n’a pas fini de se remémorer ce petit paradis grandiose !

Le problème de la valise étant réglé nous repartons vite, si l’on peut dire, vers notre restaurant cantine de chaque jour car nous avons dans l’idée de manger suffisamment tôt pour ne pas être trop lourd et tenter une rando ce soir ! Peine perdue car après le bain il est impossible de patiner, en revanche il est possible de marcher ! Seuls Georges et moi faisons un petit tour entrainés soudain parce que nous sommes descendus ensemble un petit moment et en culpabilisant car les autres sont restés à l’hostel, culpabilité inutile car ils se reposent et discutent tranquillement.

Mercredi 10 août, Buda et son château ! Car Budapest est la réunion de trois villes : Buda sur les collines, Pest en face et Obuda vers l’île où se trouve le festival Sziget sur la même rive que Buda !



Si Pest est grandiose, poussiéreuse, impressionnante, gigantesque même, Buda est bucolique et charmante, touristique et belle, verdoyante et calme et un peu comme Prague ! même beaucoup !! Notre programme c’est visiter les Halles qui sont vraiment intéressantes et remplacent largement les Galeries Lafayette, les fruits, légumes et victuailles, caviar et fois gras en tête, sont en bas, les radis sont gros comme des coings ! (Tchernobyl ??) et en haut un artisanat admirable, des chapkas en fourrure sans doute interdites mais si douces, des produits de beauté, du miel, des bijoux, des objets usuels, broderies, habits, un choix incroyable !

Après cette visite éclair car nous prévoyons d’y retourner demain matin avant le départ, nous prenons la direction du bain Gellert, situé dans le grand Hôtel Gellert, majestueux et un brin désuet, au bout du pont qui est en face de notre « quartier » ! Je suis profondément émue par la gentillesse du groupe qui m’offre mon entrée dans ce bain mythique et malgré leur gentillesse, les hommes étant dans une autre partie que les femmes ; (les piscines thermales sont mixtes mais les saunas et autres bains turcs sont séparés), aussi je me retrouve bien seule durant toute le temps où nous resterons ! Impossible de nous retrouver et pourtant ces bains sont moins grands que ceux de Szechenyi ! Je me baigne donc seule non sans me souvenir que je rêve d’être là depuis des décennies ! J’en profite même si bien que je suis limite endormie toute la journée, endormie n’est pas le mot, c’est plutôt comme droguée par une drogue si douce ! Un bien-être parfait ! Et avec ce bien–être nous allons pourtant escalader les collines de Buda, voir les statues extraordinaires qui dominent la ville et la surveillent au coin du Danube ! Puis le château qu’il ne faudrait manquer sous aucun prétexte, en effet s’il y a une chose à faire c’est monter ces marches et voir le temple Matthias, malgré le bâtiment insensé qui le côtoie, tout de béton moderne (comment l’UNESCO a-t-il permis cela ? mystère) et de vitres dans lesquelles se reflètent quand même, non sans grâce, cette église superbe ! Le château et sa grille en fer forgée, dominée par cet aigle redoutable qui surplombe la colline, la fontaine des scènes de chasse, et celle des trois fillettes qui pêchent et qui ont attrapé un si gros poisson qu’à elles trois, elles ne le tiennent que difficilement, toute cette statuaire, je me répète, qui est vraiment admirable ! En poursuivant notre chemin c’est le panorama éblouissant sur le Parlement que nous photographions sous toutes ses coutures ! Et la vue sur les églises de Pest, la grande synagogue avec ses tables de la loi dorées qu’on ne voit pas vraiment d’ici mais chaque dôme, chaque clocher est reconnaissable et si beau. Une fois de plus nous avons escamoté le déjeuner afin de mieux dîner et surtout de dîner tôt pour nous promener ensuite à la nuit, alors nous rentrons sur le pont soulevés par un vent terrible alors qu’il n’est que 17h ! Nous rentrons en redescendant ces marches et en empruntant les ruelles pavées, en pente où les chats ronronnent dans les jardinets, où de belles églises sont fermées mais il est toujours possible d’apercevoir leur magnificence baroque à travers un grillage, Georges réussit à se faire ouvrir une porte, dommage nous l’attendons sur le quai du Danube où passent des cyclistes et des rollers ! mais comme nous reviendrons bien un jour……….. ! et il y a des photos !

Nous prenons le pont aux chaines, fameux, dont je cherche les chaines mais il est impressionnant ! le vent nous transperse et nous soulève littéralement !

Nous sommes gelés car la traversée du Danube n’a rien à voir avec la traversée sur un pont de la Seine, le Danube est incroyablement large et le courant y est très fort ! Nous rentrons vite pour ressortir et aller à notre restaurant préféré : le Mesterek Konyhaja Pipa str. 2/B Budapest IX comme ça vous saurez aussi où il se trouve ! Et nous y faisons nos adieux à la charmante serveuse blonde qui nous a si bien traités, il ne faudrait pas que demain, ne nous voyant pas elle pense que nous n’avions pas apprécié !

Dernière promenade vespérale dans le métro cette fois-ci, car cette ligne doit vraiment être visitée : petit métro retro, avec ses deux wagonnets aux bancs tapissés de velours, et ses quais si petits et humains avec un gardien ? un contrôleur ? un surveillant ? qui se trouve dans une petite guérite en bois sculpté. Nous descendons à Hösök tere pour admirer la majestueuse place des Héros de nuit avec ses statues si bien éclairées qu’elles semblent vivantes, qu’Attila, Stephen, Arpad et tous ces illustres fondateurs nous regardent et nous même nous surveillent ! L’ambassade de France se trouve non loin de là, nous faisons un petit détour pour contempler notre drapeau bleu blanc rouge ! Et nous ne nous attardons pas car Budapest est une très grande ville et le métro s’arrête à 23h, en tous cas nous ne voulons pas prendre le risque de rentrer à pieds de si loin (oui il y a des taxis, mais y pensons-nous ?) Nous sortons à Oktogon, pour voir le magnifique café Gerbaud, n’était-ce pas celui-ci que j’aurais voulu plutôt leur offrir ? bien que fermé à cette heure-ci, nous pouvons voir parfaitement l’intérieur qui est encore illuminé, ce café est très beau et il ressemble à ceux de mon rêve d’enfant, heureusement le guide nous dit que les serveurs n’y sont guère sympathiques, ce n’était pas le cas du café New York où ils étaient si accueillants et souriants ! On se fera une raison ! Mais surtout on sait maintenant où se trouve le grand café Gerbaud ! Nous admirons la cathédrale illuminée qui se trouve au coin de la place ! Et nous reprenons un tram conduit par une grosse dame blonde qui attend patiemment que nous soyons montés, le long du Danube, pour revenir dans notre petit lit et boucler nos valises pour le grand départ demain matin !

Nous devons rendre les clés à 11h ce qui ne posera pas de problèmes car nous sommes bien réveillés et prêts. Je vais une dernière fois à la supérette CBA pour notre pain quotidien, faire mes adieux au balaize qui surveille le rayon frais et à Olivia la caissière, nos relations se bornent à un signe de reconnaissance mais je m’y suis déjà attaché ! Pendant ce temps les autres sont partis dépenser leurs derniers forints aux Halles. Avec notre ticket trois jours nous prenons le tram puis le bus pour l’aéroport qui est facile à atteindre, moi qui me faisais du souci lorsqu’on voit la complexité pour arriver à Roissy !

Nous sommes bien dans ce petit aéroport, très en avance, c’est surement mieux, nous répondons à un questionnaire sur ce qui pourrait être améliorer à Budapest pour accueillir les visiteurs, la ville fait des efforts et développe vraiment des idées pour faire connaitre son patrimoine et que chacun se sentent bien ici !

C’est à Orly en arrivant qu’on retrouve les difficultés auxquelles nous sommes habitués ! À peine j’ai pris mon billet pour le car qui me mettra à Denfert Rochereau, et à peine suis-je bien installée dedans qu’il faut en descendre car il est en panne ! Ah bon ! Un autre car va arriver, oui dans une demi heure ! Et maintenant nous sommes très nombreux à vouloir monter dedans lorsque ce deuxième car arrive enfin ! Alors je suis debout et comme il y a des travaux on nous prévient qu’on va mettre une heure à une heure trente pour arriver à Denfert Et en effet ! Bienvenue à Paris !



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