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ALBANIE 2013
par : Bruno GUIL

Premiers pas en roller en Albanie avec les enfants du pays !

(merci Chan pour les vidéos !!!!)

En ce mois de mai 2013 (du 14 au 21), Planet roller avait choisi l’Albanie. Un projet déjà vieux d’un an mais qui a pris toute sa consistance avec la rencontre de Béatrice Lafont Présidente fondatrice de A.R.H.A

www.arh-albanie.org et http://arh-albanie.org/homepage.htm

Ainsi, avec Béatrice et sa connaissance du pays et des Albanais, nous étions plus à même d’être bien guidés pour notre petit et premier voyage Planet Roller dans ce pays si longtemps fermé. Depuis maintenant une vingtaine d’années l’Albanie est une République et en fin de compte un pays « comme les autres » pour la nouvelle génération. Mais ceux qui ont vu tomber « le rideau de fer » se souviennent d’une Albanie ressemblant étrangement à la Corée du Nord actuelle.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Albanie

Pour partir l’année dernière à la même époque notre groupe ne comportait que 2 filles, passionnées car grâce à leur détermination d’autres (peu nombreux mais quelle qualité humaine !) se sont joint, nous étions huit au total et avec Béatrice neuf ! Sur place nous avons toujours été entourés d’Albanais qui parlaient un français remarquable !

Avant de partir nous nous sommes réunis, nous avons lu et vu des films sur l’Albanie (1) , et sur place nous avons découvert encore un autre pays que celui qui nous avait été décrit ; c’est normal et ça sert à rien de dire ça ! Il faut aller voir !


(1) « les slogans de pierre » de Ylliet Aliça, par exemple en livre et en film Et aussi « Avril brisé » de Ismaël Kadaré ainsi que des documents très intéressants relatifs à l’Histoire de ce pays prêtés par Béatrice.


Donc notre vol décolle à 10h du matin le mardi 14 mai 2013 de Roissy et nous étions prêts à enregistrer à 8h. La ligne aérienne est celle d’Austrian Airlines, nous avons un changement à Vienne, nous y découvriront un aéroport infiniment grand où il ne faut pas traîner car nous avons trente cinq minutes pour trouver notre vol Vienne Tirana ! et cet aéroport est très beau et très propre (comme tous les aéroports du monde que je connais d’ailleurs !). Dans l’avion nous avons mangé une pomme offerte par des hôtesses toute de rouge vêtues, tailleur, chapeau, mais aussi bas et chaussures ! Puis un demi sandwich avec du thé dans le vol Vienne Tirana, c’est dire qu’en arrivant nous avions un peu l’estomac dans les talons !

L’arrivée à Tirana est très impressionnante, la montagne entoure le tarmac, le temps est clair et doux, aucune carcasse d’avion rouillé alentour comme j’avais vu à Tbilissi, mais c’était il y a dix ans, une autre époque et puis qu’est ce que cette réflexion vient faire là….

Béa (à partir de maintenant on dit « Béa » pour Béatrice Lafont) nous attend au sortir des contrôles de police avec une pancarte « Planet Roller » ! et ça classe !

Nous avons opté depuis longtemps dans le programme pour prendre le bus régulier Rinas (nom de l’aéroport)-Tirana centre. C’est un petit autobus aux fauteuils doublés de velours et nos co-voyageurs sont infiniment accueillants : un monsieur nous parle en français, le chauffeur nous accueille, et la dame de la police de l’aéroport qui a tamponné mon passeport est assise devant moi ! Découverte de la première route (excellente au roller si … mais il y a des voitures quand même car qui dit route au revêtement lisse dit aussi … voitures ! et ici il y a déjà des 4x4 et même des … hummers !)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hummer

Il n’est pas tard et Béa nous propose, après installation à l’auberge de jeunesse http://www.tripadvisor.fr/Hotel_Rev...



Une petite excursion au téléphérique ! Idée splendide ! Nous commençons par une déambulation dans Tirana, ville poussiéreuse et, car, animée, en se tordant le cou et… les chevilles pour Christine qui soudain dérape sur le bord de la piste cyclable ! car il y a ici des vélib, ils sont rouges et attendent le client.



Nous voulons tout voir en même temps ! Un grand panneau en mosaïque coiffe le haut du Musée national, il représente les travailleurs marchant le bras levé vers la Victoire façon art communiste mais il est clair que nous y voyons cette fois l’influence chinoise maoïste et non les camarades soviétiques avec qui Enver Hoxha avait rompu les liens.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Enver_Hoxha

Sur une grande place derrière la place Skanderberg, nous prenons le bus régulier qui va nous mener au départ du téléphérique, féérique ! Nous sommes dans une cabine qui survole la montagne environnante, le trajet dure une demi-heure minimum et nous ne sommes pas les seuls participants à cette excursion originale. En bas nous voyons les maisons dans la campagne environnante de Tirana, les moutons, les enfants qui jouent, les flaques d’eau qui miroitent au soleil. Au somment il fait froid car nous sommes à 1200 mètres d’altitude, un restaurant, un bar avec terrasse sont aménagés mais nous redescendons sans tarder car le jour tombe.

Au retour, depuis notre cabine en verre nous voyons un magnifique coucher de soleil sur Tirana et ses environs qui sont restés bien naturels ! Nous rentrons à la nuit tombée en faisant attention aux trous dans les trottoirs. A ce stade, une explication s’impose car « on » nous dit que les trous sont ici multiples et dangereux (comme tous les trous ou aspérités dans le revêtement surtout s’il n’y a pas de lumières) ; la chaussée est lisse totalement mais il y a des voitures et les « trottoirs » n’en sont pas vraiment, quand aux « lumières » il y a parfois des réverbères, mais parfois………… quelle mauvaise langue ! Nous verrons plus tard à Berat des éclairages derniers cris, comme eux que nous promet la Mairie de Paris depuis des années ! Et comme nous ferons une petite visite nocturne après un dîner grec bien agréable avec des serveurs infiniment gentils et serviables, nous verrons alors Tirana, la ville qui renaît, sous son meilleur aspect : la très grande place Skanderberg illuminée et ses grands bâtiments bien organisés autour et dont la rénovation a été confiée à un cabinet d’Architecture français !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_...)

Il faut reconnaître que l’auberge de jeunesse ce n’est pas un hôtel 4* et nous sommes un peu tassés, mais on est jeunes à Planet roller ! Ce qui est remarquable c’est la confiance qui règne dans cette auberge, Christine, Béa et Chan partagent leur chambre avec deux autres voyageurs que nous n’avons pas encore vu ; en apportant leurs valises, la chambre est ouverte et l’ordinateur d’un des occupant est allumé, bien en vue ainsi que leurs nombreuses affaires personnelles. Cela me rassure, j’aime la confiance et pourtant le plus grand nombre de touristes qui viennent en Albanie sont …. des Français ! Alors cocorico, nous parlerons avec l’un d’eux, il a 24 ans, il voyage seul, sac à dos et découverte en trois semaines à pied et transports locaux, il est de Nantes ! Chapeau jeune homme, ton voyage nous plait !

Dans notre petit espace je dors pourtant très bien mais me réveille à l’aube naissante avec des fourmis (c’est une métaphore) dans les jambes, je veux dire que j’ai envie d’aller « inspecter » cette ville dont je voyais parfois des images tristes en noir et blanc pour illustrer un pays dévasté par la dictature….(encore une image à vérifier puisqu’il me sera raconté que jusqu’à la fin de la dictature les villes et villages traditionnels étaient tous restés en l’état de leur architecture traditionnelle).

Je me lève sans bruit, j’enfile juste de quoi être correcte et je sors dans le matin albanais. Quelle sensation délicieuse ! J’arpente la rue en repérant bien où je me trouve car je n’ai sur moi que mon pantalon et mon sweat-shirt ! Les oiseaux chantent et les fleurs embaument, toutefois je ne suis pas aussi enthousiaste sur l’architecture générale de la ville ; j’essaie de comprendre la raison urbanistique : on dirait qu’elle a été conçue pour un défilé militaire ! La très grande avenue qui part de la place Skanderberg et qui va jusqu’à l’université longeant un parc où une famille (de Gitans ?) se réchauffent autour d’un feu de camp (je n’avais pas encore vu ce genre de familiarités dans un centre ville !) mais il est clair que s’il y a des Hummers il y a bien des SDF qui dorment encore sur les bancs….alors que juste là un ancien hôtel dévasté et lépreux est livré aux oiseaux et autres animaux urbains !

Un pan du mur de Berlin (on dirait que chaque ville en a récupéré un bout !) bien tagué est exposé en « monument » dans un jardinet… Des bâtiments administratifs imposants avec force drapeaux albanais, et bientôt la ville s’anime et je rentre pour un sympathique petit déjeuner. Dans la matinée la moitié du groupe en rollers explorera la ville façon Planet Roller ! Ouf, tradition respectée ! On peut faire du roller partout ! Et Christine et moi, nous iront rendre visite à l’Ambassade de France où nous sommes reçues très cordialement. Nous racontons notre projet à une dame en mission dans ce pays pour la première fois, la précédente à ce poste est maintenant en Ouzbekistan, carrières originales…

L’Ambassade de France se trouve dans une rue privée et fleurie en compagnie d’autres Ambassades. Nous pensons avoir le temps d’aller à l’Alliance Française, mais nous passons devant le « Ministère de la Kultur, du Sport et du Tourism » ! L’audace de Christine nous permet de prendre contact avec un jeune employé après un entretien avec le gardien qui nous parle en italien ! Nous échangeons nos coordonnées et projets avec ce Ministère !

Mais nous avons rendez vous avec le groupe et midi sonnent aux clochers de la ville ; en coup de vent nous entrons dans une église « katolik » sur notre chemin, je prends une photo d’une maison ancienne sans doute à vendre (ou à louer ou autre chose car le panneau « për shitje » n’est pas clair pour moi) cette maison évoque des maisons vues à Sofia ou à Budapest, elles ont beaucoup de charme mais sont souvent à l’état de quasi abandon en plein centre ville. Puis nous visitons l’église orthodoxe qui est sur le chemin encore et juste le temps de mettre deux cierges, nous arrivons au rendez vous !

Nous allons prendre un taxi collectif pour aller à Elbasan notre deuxième escale albanaise et fief de Béa qui y a beaucoup d’amis http://fr.wikipedia.org/wiki/Elbasan Le rendez-vous du « taxi » est mystérieux, il faut connaître ! Béa a réservé un mini bus taxi collectif pour nous ! Ici les transports se font en mini bus bien indiqués sur le pare brise mais le point de rendez vous est plus compliqué !

La route de Tirana à Elbasan est belle et traverse la montagne, au col nous rencontrons, à l’occasion d’une petite pause, deux Anglais qui parlent un français parfait, en vélo à travers l’Albanie ! Ils viennent de monter cette côté impressionnante à la force des mollets !

Elbasan est une ville dynamique mais aussi poussiéreuse que Tirana, il fait une chaleur printanière et la campagne doit être paradisiaque ! Nous sommes accueillis par Florjian, qui est professeur de linguistique et nous parle dans un français parfait. Il sera notre traducteur et interprète, ami et guide, aide et logistique … Florjian est une relation de longue date de Béa. Mais il faut s’organiser et là …. Attente, malentendu (quand même) aller-retour … car quatre d’entre nous sont dans un appartement et les autres (dont Christine et moi) dans une résidence étudiante à première vue géniale…. Mais bien des choses manquent et cette nuit je ne dors pas à cause de la lumière et du bruit ! Toutefois cet appartement a été mis à notre disposition par les étudiants en langue française et la rencontre avec eux est riche de relation ! Leur gentillesse et leur disponibilité font disparaitre les inconvénients ! Nous dînons chez Linda, une amie de Béa qui a préparé un dîner somptueux, dans la tradition albanaise. Linda et son mari accueillent des voyageurs ou des étudiants car Elbansan, vous l’avez compris, est une ville universitaire et qui compte beaucoup de jeunes !

Le mari de Linda a rehaussé la maison d’un étage, je suis impressionnée par la perfection de l’architecture. Bien sûr cet homme ne se revendique que juste maçon et pourtant… se trouver dans cette pièce bien proportionnée m’évoque une soirée que nous avions passé Place des Vosges dans une pièce où Isadora Duncan avait dansé. Dans cette pièce la mesure des dimensions était tellement parfaite qu’aucun mobilier n’était nécessaire, on y était « bien » ! Chez Linda j’éprouve le même sentiment de bien être ! et je le dis ! Et pour tous sachez qu’il est possible d’y résider en juillet août ! C’est ouvert à tous ! Envoyez un mail Béa elle transmettra, ou à moi je transmettrais [email protected] !

Nous sommes passés à la télévision en Albanie et voici le reportage !

http://youtu.be/CrTOpnjWk5Q

Nous avons mis les enfants d’Elbasan sur les rollers ! grand succès !

Nous rencontrons le Directeur du Centre Social car la Rollerthèque restera ici. Ce concept a été créé par Béa et approuvé par Planet roller !

http://youtu.be/p1WS454uvdk

Béa avec son association ARHA conçoit des programmes humanitaires à l’origine, mais pourquoi le roller ne serait-il pas humanitaire ? il est un moyen de faire du sport en faisant des rencontres et d’être ainsi amené à se comporter civilement, avec convivialité. Aussi la rollerthèque est un endroit où les jeunes peuvent venir emprunter des rollers et apprendre ce sport ludique. Nous avons « fait cadeau » de deux malles pleines : environ trente paires de rollers plus des roues et matériel de première nécessité (clés, etc). Ces malles sont arrivées grâce à Monsieur Toska qui a une fondation en Albanie pour offrir des bourses d’étudiants à de jeunes Albanais « qui en veulent » !

« Fondation G.Toska »

Nous avons passés la matinée dans le parc municipal d’Elbasan, nos malles sont ouvertes et les enfants, les jeunes, tous ceux qui veulent essayer le peuvent. Le groupe Planet Roller aide les enfants à chausser, à se tenir sur les rollers. Tous ceux qui essaient sont enchantés, merci au groupe pour votre gentillesse avec cette forme de partage roller !



Pourtant le temps n’est pas avec nous pour ce premier contact. Mais bientôt la télévision locale (il y a ici trois cents chaines de télé !) arrive et nous filme et nous interviewe ! Le soir notre annonce est faite et tout Elbasan pourra apprendre à faire du roller ! Merci Béa pour cette intervention que nous avons eue grâce à un de tes contacts dans cette ville.

Nous quittons Elbasan vers 16h avec le « camion » (on dit comme ça ici) qui sera notre véhicule jusqu’au dernier moment. C’est un superbe bus touristique aux fauteuils recouverts de velours et pour seize places alors que nous sommes dix ! Nous emmenons avec nous Griselda, une jeune étudiante en français, une collègue de Florjian qui n’est pas de ce voyage-ci, nous le retrouverons plus tard. Griselda sera notre interprète de haute qualité ! Sa voix bien chantante et son enthousiasme seront notre guide ! Notre chauffeur s’appelle Julian et il nous emmène sous la pluie à Pogradec ! Mais quelle route charmante et qu’il serait agréable et absolument pas impossible d’en faire une partie en roller. Bien sûr au départ il y a descente ! Mais ensuite sur environ 30 km on longe le Shkumbi, une rivière qui serpente à travers bois et rochers le long d’une vallée grandiose ! La ligne de chemin de fer Elbasan-Pogradec passe par ici ! À emprunter d’urgence avant qu’il ne soit trop tard ! http://bcprioult.free.fr/balkans/in... Bien avant le soir nous sommes à Pogradec que nous traversons http://fr.wikipedia.org/wiki/Pogradec pour arriver à Tushemisht où nous résiderons chez Lavdié et Prlir

https://www.google.fr/search?q=Tush...

Le ciel est mouillé mais le charme est bien présent. Et la maison de Lavdié est un havre qui nous plait ! Chacun se répartit selon ses goûts dans les chambres et nous partons avec le camion à Pogradec pour dîner dans un restaurant …. Ce sera chez Endra qui nous prépare des poissons du lac ! Délicieux !!! et...animé le dîner !

Vendredi matin (17 mai) le soleil radieux m’invite à écrire et je m’installe sur la terrasse de la maison. Toutes les maisons sont bien entretenues et refaites à neuf dans ce petit hameau, végétation, fleurs et vignes aux murs et je domine la charmante petite place où les vieux Albanais passent avec leurs ânes. Il y a six mois c’était de la terre battue me dit-on, et le chemin était caillouteux maintenant tout est bien pavé mais les journées traditionnelles perdurent. Notre petit déjeuner a un vrai goût de naturel ! du beurre fait à la baratte, le lait qui vient d’être trait, la confiture maison avec les mûres du champs d’à côté, les cerises du cerisier du jardin, le pain bis bien frais… Bientôt la place s’anime, les jeunes sortent de l’école, et nous, nous partons en …Macédoine en roller. La Macédoine voisine, à 6 km le long du lac de Pogradec ainsi qu’il est appelé ici et lac d’Ohrid de l’autre côté de la frontière que nous traversons en roller !

un bout de chemin en Macédoine sur youtube : http://youtu.be/r36xYXkkXcQ

Magnifique rando, trop courte mais la route est idéale, lisse et calme, la nature explose de beauté, le temps est radieux, odeurs de fleurs, de miel…route de rêve, revêtement doux et lisse et aux détours vues grandioses sur le lac. Mais bientôt c’est une montée sous un soleil qui devient ardu, il y a un banc à l’ombre où le bus viendra nous (non me) récupérer ! Il nous emmène sur la montée à la poursuite des courageux qui sont déjà loin, et les vues sur le lac se succèdent de plus belle. Nous rentrons à regret dans le « camion » mais en passant la frontière soudain c’est moins simple qu’en roller à l’aller ! Nous sommes considérés comme Albanais puisque dans un « camion » albanais ! Alors que nous sommes passés deux heures auparavant en tant que Français ! En fin de compte on va plus vite en roller, qu’on se le dise !

A Pogradec les enfants de l’école de Lavdié qui est institutrice, nous attendent pour leur « initiation roller » !

http://youtu.be/AnJCOu1wzaM

Ils s’en donnent à cœur joie sur un terrain minuscule entre les auto-tamponneuses et le jardin public, au loin le lac immuable.



A la fin de la session roller, Béa est entrain de ranger les patins dans les malles, un petit garçon très très mignon qui a essayé (et gardé un maximum de temps) de petits rollers dont nous avions 5 paires, s’avance vers elle et je surprends un moment magique, il a une rose à la main (qu’il a sans doute cueillie dans le massif de fleurs du jardin public) et il la présente à Béa avec un sourire craquant !!!



C’est une minute de pure poésie que je ne peux malheureusement pas montrer en vidéo car trop fugitive j’ai été surprise mais que je dois l’immortaliser en la racontant !

Auparavant nous avons déjeuné d’un byrek http://association-albania.com/Byre...

Alors nous nous asseyons à une terrasse pour boire un coca et la patronne nous fait signe de la suivre à l’intérieur, ok, et voilà qu’elle nous offre des feuilles de vignes farcies qu’elle a cuisiné elle-même bien sûr et qui sont un délice !!! La gentillesse et l’accueil dans ce pays ce n’est pas une légende.

Marie, Chan et Marlène invitent la « fille de la maison » en remerciement alors que Thierry, Murielle, Jérôme et moi rentrons en roller le long du lac.

Je signe le livre d’or de Lavdié, les activités y sont proposées, ici on se bouge beaucoup pour le bonheur des touristes. Nous sommes accueillis en amis sans aucune pression et la nature de son côté nous entoure ; chants d’oiseaux doux, fleurs, odeurs suaves, insectes propres et ce soir un dîner d’enfer : La soupe locale, les courgettes fraîches, les pâtes faites maison, et … le gâteau : un marbré aux noix et figues très délicieux et apprécié de tous.

Samedi matin je monte voir la petite église, charme de l’ermitage au sommet d’un hameau, la plaque d’un révolutionnaire y est ornée d’une gerbe fraîche, qui est-il ? une figure locale qui combattit héroïquement au cours de la dernière guerre.

Il fait très chaud et nous quittons Lavdié et sa famille en nous embrassant. La route du retour passe par Prrenjas où quinze enfants nous attendent …. En fait ils sont plus de cinquante !



Et comme terrain d’entrainement ils n’ont trouvé que le milieu de la route du haut du village ! Attention la descente ! Nous ferons une photo qui immortalise cette visite, leur professeur parle français, les enfants sont enchantés, c’est vraiment une bonne idée !



Le « camion » repart en passant par Elbasan où nous emportons un pic-nic préparé par Linda car nous allons à la plage…. La plage ? Je dois avouer cette fois que la plage me déçoit… sans doute mon côté écolo, à peine arrivée je vois un camion plein de sable qui part vers…. les plages d’Italie, apprends-je plus tard, car en Italie on a tellement retiré de sable pour faire du béton qu’il faut en « acheter » en Albanie jusqu’au moment où l’Albanie en achètera… à qui ? pour resabler ses plages devenues touristiques ? Au départ nous nous installons sous les pins où des tables sont prévues pour les visiteurs et puis on part vers la mer, mais elle est bien loin, cette plage est immense, le sable, ce qu’il en reste, est noirâtre, et des réverbères sont plantés dans le sable au bord de la mer….. comme sur un boulevard ! on voudrait comprendre ! Je trempe un pied dans une mer vraiment chaude, mais très peu profonde, il faudrait aller loin pour s’immerger, et le bord des vaguelettes est noirâtre aussi. Pourtant des Albanais construisent des paillottes sur cette plage, peut être lorsque les voitures qui passent le long de la mer sans cesse comme sur une route, s’arrêteront, peut être alors cette plage aura quelqu’allure. En attendant, Christine et moi, nous photographions les détritus qui sont érigés en sculptures le long de la plage, on peut dire que les locaux ont du talent, et le « recup’art » fonctionne bien, le musée des Arts modestes local (à l’image du MIAM ?) http://miam.org/ des bras de poupées en celluloïd, des chaussures en pagaille, un jouet petit château rose en plastique…. Vous verrez nos photos ! Quelques adeptes du bronzage sont installés à côté de leurs 4x4, la peau rose exposée au soleil du printemps, et quand ils ont terminé leur bain de soleil ils reprennent leurs voitures et continuent de passer, faut faire gaffe car ils roulent vite en plus ! C’est donc une expérience qui me donne envie d’aller sur la côte sud de ce pays où parait-il la mer Ionnienne est splendide. Si c’est comme Berat où nous sommes ce soir alors je signe ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Berat Nous y sommes, la ville la plus belle d’Albanie, oui je veux bien le croire ! Elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.



Le soir tombe bientôt et la ville est en effervescence, un discours politique largement diffusé par haut parleurs a lieu sur la place principale ! Et un feu d’artifice, quel accueil ! Mais on ne voit rien car nous montons nos valises jusqu’à l’auberge de jeunesse par une rue caillouteuse mais charmante !

Marlène, Marie, Christine et moi sommes à l’auberge de jeunesse de Berat, une maison ancienne dont certaines pièces sont en travaux d’agrandissement et je ne peux m’empêcher de pousser une porte ! O merveille, plafonds en bois sculptés et peints, portes et fenêtres aux proportions douces, l’auberge est en étages, jardin et chambres sont superposés, le lieu est absolument délicieux et je suis ravie de mon sort. Le lendemain matin nous photographions en grand angle partout autour de nous après avoir été réveillées par les petites cloches de l’église voisine ! Murielle et Thierry sont avec Jérôme et Griselda chez la maman de Kela, dans une belle maison au jardin fleuri et embaumant où nous dînerons demain soir. Et Chan et Béa sont chez un ami de Béa qui ressemble à Tom Cruise ! Nous dînons ce soir là chez lui, un dîner traditionnel et délicieux ! La journée du dimanche à Berat c’est la meilleure de mon séjour, j’ai vraiment le coup de foudre pour cette ville, tout y est harmonieux et beau, nous parcourons les ruelles qui montent vers le château et c’est une superbe promenade, les maisons anciennes bien rénovées sont de vraies merveilles et ces rues étroites et silencieuses sont un plaisir des yeux et de l’âme. A midi nous avons rencontré Vilson qui est professeur de français mais aussi de karaté et ami de Béa, avec lui nous animons la « session roller » du jour pour ses jeunes qui parlent français comme lui.



Vilson s’occupe des adolescents, ils sont absolument charmants et très bien élevés, Florjian nous rejoint et à la fin Vilson tient sur ses rollers ! En une heure ils ont tous fait d’énormes progrès. Nous leur promettons de revenir mais moi j’espère bien tenir ma promesse ! L’après midi s’étire doucement à la terrasse d’un café alentour où les uns et les autres commandent des cafés glacés, puis des crêpes, puis des glaces ! A un moment donné je rentre à l’intérieur pour aller aux lavabos, et là je me trouve soudain dans les années 70, il fait froid car la clim est en marche à donf, la musique genre Travolta dans Grease est à donf aussi, et des lumières phosphorescentes clignotent alors que quelques jeunes filles maquillées et en mini-jupes fument des cigarettes avec un regard langoureux, c’est au-delà d’une chanson d’Eddy Mitchell ! ----


Le soir nous dînons chez la maman de Kela qui a préparé des tave-kosy avec de la viande Tave : grand plat Kosy : yaourt Et des petits beignets au fromage et aux pommes de terre qui s’appellent gofte http://guzhinashqiptare.skyrock.com...

Nous rentrons à pied dans le calme de la nuit de Berat, quelle beauté, on voit les étoiles et le fleuve qui brille sous la lune. Mais pour dormir des chiens aboieront toute la nuit ! le muezzin appelle à la prière à 4h30 et le lundi matin les voitures et le bruit de la ville qui se remet au travail est moins drôle ! Je vais à la poste avec Marie et nous voyons un monsieur qui vend des sangsues dans deux bocaux le long du trottoir, mais ici c’est courant ! Nous sommes merveilleusement reçues à la poste malgré notre albanais inexistant tout le monde nous comprend ! On veut juste envoyer une dizaine de cartes postales en France, no problemo !



Puis nous partons pour Krujes, une ville touristique au nord de Tirana. Nous allons passer cette dernière nuit à Krujes et je suis bien cafardeuse de quitter Berat. Mais Krujes est jolie sur sa montagne. Nous sommes installés à l’hôtel Panorama et Béa remarque de nombreuses nouvelles constructions.

Ici les boutiques de souvenirs sont nombreuses et font vivre la ville mais nous y verrons des choses très intéressantes ; des objets anciens, coffres de mariées, des vêtements anciens de traditions, des objets usuels de la vie courante que les familles vendent maintenant sous forme d’antiquités, c’est un peu triste mais les touristes qui viennent là achètent surtout de l’artisanat, ainsi ces objets anciens, témoins de la vie d’antan en Albanie seront peut être bientôt dans un musée !

Nous allons au château du XIVeme siècle où ce qu’il en reste et aussi le long de la ville. Nous achetons une bouteille d’eau dans une petite boutique de la ville non touristique à une fille charmante qui nous parle en italien avec un sourire radieux, les étrangers sont la distraction et partout nous sommes reçues, Christine et moi, avec le sourire. Dans un renfoncement il y a un petit bar devant lequel des hommes jouent aux dominos, Christine s’arrête pour les observer, ils nous accueillent et nous sortent des chaises recouvertes de velours, malgré ses efforts Christine ne comprend toujours pas comment le jeu de dominos se pratique ici mais un des joueurs nous dit, avec un grand sourire, être de la police, et il soulève sa veste afin que nous voyions son pistolet ! Plus loin nous entrons dans une friperie et Christine achète un t-shirt invraisemblable dont les bretelles sont des papillons brodés !

La nuit tombe avec un très beau coucher de soleil, partout de l’ail pend aux fenêtres et des nounours ou des petits pères Noël sont accrochés aux balcons, c’est pour conjurer le mauvais œil, alors si c’est ça Krujes est vraiment la mieux protégée de tout le pays !

Le soir un orchestre traditionnel joue pour quelques touristes dont nous, et nous dînons dans cet hôtel qui est très agréable.



La terrasse donne sur une belle vue sur la montagne avec le minaret en premier plan, la montagne est très belle.

Mardi matin nous partons pour Rinas l’aéroport de Tirana car notre vol est à 15h !





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