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SENEGAL 2019
par : Claire

Le voyage au Sénégal de Planet Roller pour accueillir Johann qui arrive de Madrid en roller !!!

Vers mai 2018, je suis contactée par Johann qui récupère des rollers pour les offrir à des enfants défavorisés au Sénégal…

- Oui bien sûr, mais tu veux les donner à qui au Sénégal ? Parce que c’est un pays qui a déjà eu pas mal de rollers…Il y a beaucoup de clubs de roller là-bas, et c’est là que la WSSA, coupe internationale de slalom, a eu lieu en 2008….

- Justement, on m’a dit que Planet roller s’occupait de la collecte et redistribution … Je vais partir en roller de Madrid et les patins seront acheminés par bateau, j’arriverai à Dakar vers fin février ou début mars 2019 …

A moi il ne m’en faut pas plus pour avoir envie de participer et mettre tout ce que je pourrais pour ce projet !



Alors je vais assister, suivre, aider … Johann autant que possible. Un groupe Planet Roller est parti à Cuba en fin 2018 mais la suite … le prochain voyage Planet Roller ? …

Le Sénégal alors ! Voilà 10 ans que nous n’y sommes pas retournés. A Dakar il y a Accro Roller, la première asso de roller au Sénégal, et Baba son président fondateur avec qui je fais la rando Pari Roller au cours de cet été 2018… et avec Baba nous parlons alors du projet de Johann !

Et ce qui est bien avec Planet Roller c’est que nous avons des followers fidèles, et il y en a un en particulier, Bernard, qui est venu à Cuba en avril 2018 et qui m’a promis qu’il ferait dorénavant tous nos voyages… en tous cas quand je lui parle du Sénégal, il s’engouffre aussitôt !

Ça marche, déjà un participant ! Il y en a d’autres car aller accueillir Johann ça en a fait réfléchir plus d’un, mais au dernier moment les choses changent ! Il reste peu de temps avant fin février 2019, certains que je pensais emmener ont d’autres impératifs …Mais Bernard, ok, et bientôt Cathy ; elle a vu notre site me dit-elle.

Encore un de ces miracles de Planet Roller, 20 ans après la création de notre asso il y a des gens qui nous découvrent et qui s’inscrivent !! En fait elle a été mise au courant par Bernard et puis peu de temps avant le départ, Philippe qui était aussi à Cuba et qui fait partie du clan Bernard, se rallie. En clair ils viennent tous les trois du midi et il faut faire un vol Lyon Dakar et moi toute seule Paris Dakar !! Nous nous retrouverons à Bruxelles car c’est avec Bruxelles Airlines que nous partons (29 kilos de bagages).

Mais ce voyage … ? Je n’ai pas assez de superlatifs pour dire à quel point il m’a enchantée ! Baba nous accueille au nouvel aéroport de Dakar car le Sénégal est entrain de s’aligner sur Doha et les immeubles et autres innovations futuristes commencent à se voir pour de vrai ! Le nouvel aéroport est très beau, il s’appelle Blaise Diagne, le premier député africain élu à la Chambre des Députés française en 1914, mais il se trouve à environ 50 km de Dakar …donc ? … vous allez voir

Retrouver Baba est un moment de grâce pour moi. Je lui présente Cathy, Bernard et Philippe, un groupe restreint mais ainsi nous serons plus souples. Et il me présente Lass un jeune high level roller qui nous accompagne durant le voyage et Moussa le chauffeur qui est venu avec une voiture pour 7 personnes. Jusque là tout va bien mais le coffre est franchement petit pour ne pas dire inexistant.

Inutile de dire que je ne vais pas en faire la remarque immédiatement mais lorsque plus tard nous en parlons Baba et moi, je m’aperçois que Baba aussi en voyant le coffre a fait cette réflexion à Moussa « et s’ils ont des gros bagages ? » … réponse « peut être ils auront des petits bagages … » inch Allah ! …On avait des gros bagages…. lol

Nous sommes donc loin de Dakar, et comme nous arrivons vers 17h, il fait jour et nous filons vers St Louis, à environ 200 km, l’ancienne capitale coloniale et son charme désuet comme on dit dans les brochures !

L’idée c’est de retrouver Johann sur la route St Louis-Dakar. Johann commence à se diriger, en roller, vers Dakar où il doit arriver quatre jours plus tard. Et nous, nous sommes en voiture sur la route vers Saint-Louis. Pour ma part je transporte dans ma valise une vingtaine de fromages français à lui donner de la part d’une de ses amies mais j’ai surtout hâte de le revoir après son périple incroyable !

Donc et grâce aux moyens modernes dont nous disposons de nos jours, Baba et Johann se connectent via internet pour se retrouver sur la route ! A présent il fait nuit ! Et au Sénégal la nuit c’est la nuit ! Et tout le monde n’a pas la chance d’être nyctalope comme Baba ! Les étoiles brillent, et pas un lampadaire à l’horizon. Alors à environ 30 km au sud de Saint-Louis, Baba localise Johann qui est dans la cour d’une maison avec Mysty, sa fidèle monture : une charrette en bambou qu’il a fabriquée lui-même pour y transporter le nécessaire à un voyage zéro budget ! Et pour retrouver une personne dans le noir de la route de Saint-Louis, ce n’est pas tout à fait comme chez nous en ville par exemple !

La route est une deux-voies. Il nous faudra traverser prudence. Une petite lueur apparaît de l’autre côté de la route, c’est Johann qui nous fait des signaux avec son portable ! On traverse et nous nous retrouvons chez des gens où Johann s’est installé à la lisière de leur maison. En quelques minutes il y a là une vingtaine de personnes et surtout des enfants et des jeunes à qui Baba explique en wolof, la langue locale, qui est Johann et ce qu’il fait là !! Inutile de dire que tout le monde est subjugué par le personnage qui vient de s’arrêter là, on lui offre l’hospitalité à l’intérieur mais il préfère dormir sous Mysty ; il dresse une toile de tente et ainsi ni lui-même, ni Mysty ne prennent de risques ! La scène est tout de même surréaliste ! Johann est équipé pour le désert, il est sous sa capuche et son chèche, il fait froid le soir à cette période au nord du Sénégal ! Pour nous c’est une surprise, une petite polaire serait bienvenue durant ces salutations et émerveillements de se retrouver !

Il n’est de bonne compagnie qui se quitte, pour mieux nous retrouver bientôt … Nous repartons donc et avant minuit nous étions couchés à Saint-Louis dans une ravissante auberge au bord de l’eau. Avec terrasse à l’est pour faire mon qi cong au petit matin ! Dîner de brochettes et premier bissap, la boisson nationale à base de fleurs d’hibiscus séchées.

Le lendemain matin au petit déjeuner nous rencontrons l’adorable (il va s’avérer qu’elle est adorable pour de vrai car je la connais depuis un moment par téléphone) Salomé !

Notre première matinée est une visite du parc naturel aux multiples oiseaux et phacochères de Djoudj, un très beau parc naturel au nord et d’où on peut apercevoir … la Mauritanie !

On y fait des promenades en barque pour voir les pélicans, les aigrettes, les ibis… un très grand nombre d’oiseaux multicolores et magnifiques. Il y a aussi des varans et des serpents mais il a été impossible de déterminer ce qu’ était le spécimen que nous avons vu, car une partie du groupe a vu un serpent et l’autre un varan. Total nous avons tous vu un « varpent » ou peut être un « seran » …

A l’orée du parc il existe un petit complexe hôtelier, des cases et un restaurant. L’endroit est béni des dieux et j’espère y résider bientôt ! Nous n’avons vu que le restaurant, les grands arbres et la piscine et le déjeuner était excellent (cuisine locale, et bissap, ou bouy (à base du fruit du baobab) ou encore tamarin ou gingembre …)

En revenant vers Saint-Louis après le déjeuner, nous chaussons à environ 12km de la ville pour y entrer en roller ! Waouh ! Il y a longtemps que je n’avais pas fait ça ; le pont Faidherbe (construit par Eiffel, ou son équipe) et la circulation … euh …dense. Dans notre groupe multilingue, on s’entraide, on échange nos connaissances, en roller, en linguistique car Cathy excelle en allemande, ça peut toujours servir !

Dans la soirée Ibou, qui ressemble un peu à Jimi Hendrix, de l’association des Kronic roller de Saint-Louis, nous rejoint, pour la visite de la ville en roller. Saint-Louis est une ville charmante, avec le soir, la circulation diminue, la fraicheur s’installe et une foule de jeunes en vélo se joignent à nous pour déambuler dans les rues. Le soir nous dînons avec Pape, un ami de Baba, à la dibiterie…la dibiterie c’est là où on « dibite » de la viande. Au Sénégal souvent le choix pour un sandwich par exemple c’est « biftek », « viande » ou « mouton »… ! Loin de moi de décourager les végétariens à venir visiter ce pays super ! On peut manger aussi du poisson. .. Ah non ça ne marche pas toujours pour les vegans … pas de problème, il y a des légumes, bah voyons !

Le lendemain matin, avant de quitter Saint-Louis nous partons en roller pour l’autre côté de la ville, voir le quartier Guet N’Darr et son marché traditionnel dans les ruelles sinueuses. On passe par le deuxième pont qui s’appelle Mustapha Malik Gueye, duquel on admire les grandes pirogues des pêcheurs.



Puis nous partons pour Lompoul, ma bienaimée. J’ai été assez triste de voir s’accumuler des déchets plastique le long de la route mais avant cette déception prévisible, quel bonheur ! au lieu d’emprunter la route prévue nous avons croisé un embranchement pour une route toute neuve encore en construction mais ce n’est pas ça qui nous fait peur et on a eu raison car nous avons patiné au moins 30 km sur cette route sublime, juste croisé quelques camions sympathiques de temps en temps et leur « tut tut » joyeux ! et la vue du désert avec le soleil qui descend, waouh les couleurs ! Notre Philippe a testé la « e-trottinette du Sénégal « au moteur de marque Babacar ou Lass ; Baba enchaîne les pirouettes et Bernard crie « au lion » !



A Lompoul, en attendant notre taxi pour le désert je me jette dans les rouleaux de cette plage, la plus belle du monde. Puis le 4/4 nous emmène à toute allure à cause de notre petit retard. Nous sommes tous heureux comme des gamins dans ce van et Lass décolle au plafond tandis que Moussa pousse des cris inattendus, Mais on ne rate même pas le coucher du soleil sur les dunes, timing, et nous nous installons dans ces tentes de drap blanc qui parsèment le lodge, avant de dîner dans le salon sur les tapis puis au son du djembé autour du feu ! Cherchez pas, je n’ai pas de superlatifs !



J’ai adoré notre nuit dans les dunes, les étoiles (je me réveille à 4 h exprès mais je vais vite me rendormir sous la grosse couverture, il fait froid !)



Nous repartons pour passer quelques jours à Dakar pour préparer l’accueil de Johann le surlendemain.

Le samedi 9 mars est un grand jour. Un bus est apprêté pour emmener les jeunes des asso de roller à 42 km en amont de Dakar car nous allons accueillir Johann au carrefour de Diamniadio. C’est un endroit de grand passage et Johann nous attend un peu car même si c’est (supposé être) une surprise cet accueil, il fallait se connecter un minimum !

Une cinquantaine de jeunes rollers de haut niveau entourent Johann et j’ai trop de chance que Babe, qui s’entraîne pour le marathon, me prenne en tandem durant tout le trajet ! En fait nous (oui Babe, Pape et moi, car Pape, un autre super marathonien, roule avec nous, je suis super bien entourée !) serons tout le temps une demi-heure en avant du cortège, mais quand le cortège nous rejoint c’est une vision superbe !



Toute cette rando sur la route nationale. Un motard de la police ouvre le chemin, car le trajet se fait vers Dakar dans une circulation pas triste !! Surtout qu’il est environ 15 h …tous les rollers sont autour de Johann ou accrochés par moment à Misty !

Et en arrivant à Dakar un accueille digne du héros nous attend ! Johann est entouré par les journalistes et tous les enfants en roller, photos, photos, photos ! Et démonstrations de sauts, de slalom, toutes les performances, la musique, moi je retrouve Alpha et Ali que j’avais connus lorsque j’étais venue il y a 10 ans, ils étaient du club de Baba, Accro Roller !

Le lendemain, nous allons à Vibe radio 102.3 avec Johann, il est l’invité et le soir à la télé ! Avec mon petit groupe nous visitons l’île de Gorée qui était la triste porte du départ des esclaves. L’île est organisée comme un musée pour expliquer cette histoire et beaucoup d’enfants et de jeunes y viennent avec leurs professeurs pour que jamais on oublie.

Nous avons même le temps dans la soirée d’aller voir le nouveau et superbe musée de Dakar, le « Musée des Civilisations Noires ». Anthropologie, histoire, civilisation, et œuvres d’artistes africains contemporains et remarquables. A côté du musée il y a un grand théâtre et la nouvelle gare sur le modèle rétro de l’ancienne, quand on vous dit que Dakar bouge …

Visite de Dakar en roller, le centre est spécialement lisse et c’est amusant de slalomer avec Baba. Le Grand marché, la cathédrale, la place de l’Indépendance … Nous résidons à N’Gor, l’île très belle où se concentrent les plus jolies maisons (celle de feu France Gall par exemple) et pour nous celle d’Alassane, la terrasse, la vue sur la mer, et sur Dakar au loin comme une ville d’Egypte, un décor de crèche.

Le soir, avant notre départ pour le sud le lendemain, nous aidons (un peu) au rangement des cartons de rollers pour les enfants des Fondations où Johann fera des dons de ce matériel roller et du « savoir s’en servir » ! Ce sont les fameux cartons arrivés par bateau, Baba a trouvé un endroit près de la place du Souvenir pour entreposer en attendant la distribution.

Nous, nous partons pour le Lac Rose le lendemain. Il s’appelle Lac Ratba (en vrai), et parfois il est rose d’où son nom, mais aujourd’hui il est gris ! Et l’endroit est devenu très touristique. Mais on roule avec le soir qui rafraîchit, toujours sur des routes ultra lisses et ce ne sont pas les voitures qui nous gênent ! Ce soir nous dormons à Sobo bade à Toubab Dialo !

Déjà Toubab Dialo c’est au carrefour d’un grand baobab dont je me souviens et que je retrouve ! Quant à Soba bade je ne connaissais pas et c’est une erreur car c’est vraiment un endroit où résider !! L’architecture c’est un zeste de facteur Cheval pour des bâtiments qui dominent la plage sublime et pour les chambres sobriété et charme, musique, jeunes qui chantent, et petit déjeuner fameux !! Nous y passons une nuit et un bain de mer le matin et avant de quitter les lieux nous irons visiter l’école de danse connue dans le monde entier, l’école des sables, fondée par Germaine Acogny, très célèbre danseuse, avec la compagnie Jant Bi. http://ecoledessables.org/

Rouler va être difficile car il faut traverser M’Bour, un gros bourg énorme et embouteillée, il fait chaud, nous partons directement sur Palmarin ; copié collé : Palmarin est une localité côtière du Sénégal, située dans le Sine-Saloum, au début de la pointe de Sangomar, entre Joal-Fadiouth et Djifer.

Et Palmarin c’est le paradis ! Nous sommes dans un lodge chez Victorine au bord de la mer et dans la mer, au large il y a un vieux bateau échoué. Mais pas un petit bateau de rien du tout, un gros cargo, tout rouillé et on a envie d’aller nager autour et on a autant peur de le faire !! D’ailleurs le soir tombe le roman policier commence ! ce cargo est là parce que des pirates, ou des bandits, sont arrivés là il y a environ 40 ans, avec une cargaison de pierres précieuses, d’or, de diamants (faut rêver non ! parce que une « cargaison de diamants …. » lol ) bref ce bateau prenait l’eau, ils ont appelé leurs complices à Dakar, ces derniers sont venus les chercher après avoir transvasé la « cargaison » ils ont abandonné le vieux bateau échoué et sont repartis et on ne les a jamais revus !! Donc déjà ça !

Ensuite sur la plage il y a de nombreux eucalyptus (anti moustiques pour ceux qui ne savent pas), et il y a nos petites cases aérées comme j’aime (pas de fenêtres comme ça pas d’histoire ! et la porte.. .un rideau qui flotte au vent !! (On peut fermer je vous rassure !)



Et la route … ? Depuis Joal Fadiouth c’est une merveille de route neuve et lisse et à cette heure du soir qui tombe doucement, il n’y a pas de voitures … quand je vous dis que c’est le paradis !! … car il ne fait pas trop chaud, juste la bonne température pour faire ce que nous souhaitons, par exemple nous baigner, courir sur la plage (il n’y a que nous !! Et on n’est pas nombreux !!

Le soir, après le dîner, je discute avec Victorine elle me raconte l’histoire du bateau et je lui dis que je vais faire un tour sur la plage, d’ailleurs nous sommes sur la plage, donc quelques pas … « oh mais il y a des hyènes ! « me dit-elle avec un accent de terreur …(ou j’en rajoute un peu) « des hyènes ??? » … « Oui c’est imprudent de te promener toute seule sur la plage à cette heure de la nuit (il est 10h du soir !) Parce qu’il y a des hyènes » ! « Ça alors » !

Donc je renonce et ce n’est pas difficile car son mari vient faire un feu sur la plage et soudain nous sommes nombreux autour des djembés (les hyènes ne vont surement pas venir …) à déguster le « Ataya », le thé servi pendant de longs moments de convivialité.



Le lendemain matin nous partons en roller pour Djifer sur cette route de rêve de roller ! à Djifer nous montons dans une pirogue avec son piroguier qui nous emmène visiter le Sine Salaun. Il dégage la pirogue avec un grand espar, et lorsque nous sommes en mer il n’y a qu’à se laisser bercer et regarder le paysage magnifique, les oiseaux (moins ombreux qu’à Djoudj). Il fait très chaud mais sur l’eau c’est agréable et pourtant .. On a faim ! Alors nous allons nous arrêter sur une île où un très délicieux repas local nous sera servi par une famille. Il fait très chaud sur l’île et les baobabs ne donnent pas beaucoup d’ombre !

En rentrant dans l’après midi il est prévu de faire une promenade en calèche pour aller voir les hyènes ! Ah mais c’est que vous allez voir, elles sont peut être sur la plage si je me promène toute seule mais pour en voir une on va y mettre du nôtre ! …Donc Mohamed (c’est son prénom) vient nous chercher avec ses deux calèches. Les calèches ce sont des petits chevaux harnachés d’une charrette, qui est juste une planche sur laquelle on a posé un matelas ! Nous partons dans la savane où on récolte le sel, des sacs de 25 kilos d’un sel cristallin sont entreposés en attendant de partir pour être vendus en Gambie, et ce beau sel est vendu 1,25 euro (oui oui) le sac ! Inutile de dire que nous avons donné l’idée de mettre ce sel dans des sachets de 100gr pour les vendre aux touristes le même prix (que 25 kilos !) Victorine est déjà sur l’affaire, ouf !!

Mais nous on veut voir « les « hyènes ! …On en verra qu’une ! olala la petite, la star !! elle arrive enfin (nous étions installés sur le matelas mais nous parlions, enfin ils parlaient, moi je leur disais de la fermer sinon les hyènes vont nous entendre et elles ne viendront pas …) elle arrive enfin ! Elle se montre au loin, de face, de dos, de profil ! se couche .. .Ah la vedette !! C’est merveilleux ! cette hyène a sa photo sur le dépliant du parc naturel, elle est la cover girl avec ses petites oreilles et ses yeux rieurs, elle allaite ses petits le soir et le matin dans des trous d’arbres morts que nous montre Mohamed, car le jour les hommes travaillent dans la savane (à la récolte du sel) alors les hyènes (oui, les, il y en a plusieurs, même beaucoup … parole de sénégalais ou de Marseillais … !) repartent passer le journée dans la mangrove en face ! Chacun son tour d’être sur le territoire !



Le lendemain nous quittons cet endroit de rêve où je voudrais passer le restant de mes jours (avec les hyènes, le bateau rouillé, Victorine, les sacs de sel, …. Et la route toute lisse !) Car nous allons revenir à Dakar pour notre départ … mais pas encore ! Nous nous arrêtons à Joal-Fadiouth, plutôt sur l’île de Fadiouth qui est un exemple de vivre ensemble ! On l’appelle aussi l’île aux coquillages car le sol est tapissé de coquillages. Et sur cette île les Musulmans et les chrétiens cohabitent. Il y a des églises et des mosquées. Mais surtout c’est le cimetière situé sur une petite île reliée par un pont en bois (comme la grande île) où les tombes comportent des noms de saints dans les deux religions. Les cochons se promènent partout (mais pas dans le cimetière !)

Le soir nous dormons dans une maison très prévue pour les touristes (qui ont peur de tout ce qui n’est pas dans leurs habitudes) (hauts murs, fenêtres et portes qui ferment, etc …) Somone un endroit touristique sur la petite côte non loin de Dakar. On ne verra rien d’autre que notre résidence ! (mais il n’y a rien à voir car ces endroits là sont réputés pour le tourisme de masse et sexuel….) Retour à Dakar pour nos derniers moments. C’est un vol de nuit nous décollons tard (22h) alors le dernier jour, lundi, nous le passons aux Almadies, la pointe la plus à l’ouest de toute l’Afrique, le Finistère !. Nous déjeunons dans un de ces charmants petits resto boui boui en face de l’Océan. La vue est splendide, et si je dis « boui boui c’est parce que ces restaurants où la cuisine est délicieuse, car faite maison et sous vos yeux, il n’y a même pas l’eau courante (quand on vous dit qu’il y a des pays où l’eau est rare le Sénégal en est un, pensez-y en laissant vos robinets ouverts ..) la patronne vous présente un plat avec trois beaux poissons qui viennent d’être pêchés. Il y a une dorade, un capitaine et un sampate. Je choisis le sampate (mais j’ai laissé choisir mon groupe ! ils ne voulaient pas du sampate, ils ont raté quelque chose ! Le sampate était super bon ! Après le déjeuner je regarde ce paysage océanique, le phare au loin, la petite plage en bas de la terrasse du restaurant, les rochers et les petites vagues, un petit enfant s’amuse à courir devant les vagues, il ne risque rien mais je regarde à quelle surveillance il peut prétendre… il y a là sur des chaises en plastique, des hommes assis, un pélican à leurs pieds, installé comme un chien fidèle. D’ailleurs quand un des hommes se lève, le pélican le suit … ! C’est sympa cette quiétude, j’en fais la remarque à Baba, il me dit « oui Clairette, eux ce sont des « poseurs » ils restent là à regarder la mer … « moi j’aime ça ! A un moment trois grâces passent, elles sont superbes et déambulent sur la plage comme sur un podium de haute couture, le petit garçon joue dans les vagues, les poseurs allongent le bras pour toucher les beautés qui sourient à leur passage !



Ce sont mes derniers moments à Dakar, inutile de raconter comment on prend l’avion pour le retour, trop banal !... encore que … le groupe Planet Roller a été surclassé ! Ils sont revenus en 1ére classe ! À Planet on fait les choses jusqu’au bout, ils ont cru que c’était parce que l’avion était trop plein … mais secret … chez nous on veille … non je dec… mais le fait est là !! et moi j’étais entre deux grands Sénégalais qui dormaient quasiment couchés sur moi ! lol ! mais j’ai dormi aussi et rentrée… vivante !



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